Petits poids de naissance : quels coûts pour la société ?

L’un des objectifs principaux des politiques publiques dans les pays de l’OCDE est la régulation des dépenses de santé. A cet égard, d’importants progrès pourraient être réalisés dans la prévention et la prise en charge des enfants nés avec un petit poids de naissance (Retard de croissance Intra Utérin et prématurité).

Au-delà des souffrances qu’il inflige aux enfants et familles qui y sont confrontées, le petit poids de naissance a un coût socio-économique considérable dont les autorités médicales et sanitaires, et la société dans son ensemble, n’ont pas encore pris la juste mesure.

Une étude inédite sur les coûts médico-économiques de ce « petit poids de naissance » a été lancée en 2013 par la Fondation PremUp avec le soutien de l’Unité de recherche clinique en économie de la santé d’Ile-de-France.

Cette étude compare les surcoûts qu’impose le petit poids de naissance d’un bébé à la société, par rapport aux coûts d’un enfant en bonne santé. De bonnes études régionales existent déjà sur le coût de la prise en charge des bébés prématurés et des pathologies périnatales, mais aucune étude nationale n’a été menée à ce jour.

Pour Isabelle Durand Zaleski, directrice de l’URC Eco Ile-de-France et pilote scientifique du projet, les premiers résultats sont déjà éloquents.

Une approche du coût médical et social sur le long terme sera réalisée dans un second temps : ré hospitalisations et arrêts de travail des parents au fil du temps, investissement des familles, coûts socioprofessionnels et évolutions de carrière,…

Des recherches médico-sociales analogues, sur le long terme, ont déjà été mises en œuvre notamment au Royaume-Uni sur la santé mentale et aux États-Unis sur l’obésité, avec des résultats très utiles à l’action publique.